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Au salon de l'agriculture Nicolas Dupont-Aignan aux petits soins pour les éleveurs laitiers

PARIS, 25 fév 2014 (AFP) - Le président de Debout la République (DLR), Nicolas Dupont-Aignan, a déambulé mardi matin dans les travées du salon de l'Agriculture particulièrement attentif au sort des éleveurs laitiers.

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« On veut rétablir les principes fondamentaux de la Pac car on a fait une jungle », explique le député, entouré de quelques têtes de listes aux élections européennes comme Dominique Jamet chef de file en Ile-de-France et vice-président du parti.

Après avoir discuté « exportations en Chine » au stand des vins et lancé un « on reviendra boire plus tard », il cause « salade égyptienne bourrée de produits cancérigènes » au stand des légumes et exhorte les paysans à se faire entendre. « En Allemagne, ils ont des esclaves qui viennent de l'Est », s'insurge-t-il avant d'aller voir l'interprofessionnelle du lait.

Au passage, il serre la main de l'ancien ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire (UMP), accompagné notamment des députés UMP Laure de la Raudière et Sophie Dion, qui arrivent sur le même stand. La conversation avec les professionnels s'anime sur le thème de la contractualisation entre producteurs et acheteurs. Il faut dire qu'Anne Boissel, éleveuse dans le Calvados et spécialisée agriculture pour le parti, a refusé de signer les contrats avec Lactalis. L'occasion pour Nicolas Dupont-Aignan de dérouler son argumentaire : « le rétablissement d'un prix garanti et des quotas laitiers », sinon « on ira fabriquer les fromages en Roumanie ». C'est ce qu'il répétera à l'éleveur de vaches normandes ou montbéliardes. Patrice Court-Fortune, candidat dans la région Centre et fils d'exploitant agricole, acquiesce et souligne les disparités du prix du lait sur le territoire. « 400 euros la tonne dans le Loiret, 350 dans le Perche....», dit-il. L'éleveur du Tarn croisé vend à 360 euros la tonne. « On nous a rebattu les oreilles avec l'indice de compétitivité France Allemagne (pour définir le prix du lait, ndlr) et là le prix est élevé en Allemagne et personne n'en parle », explique cet éleveur qui évoque aussi « les salles de traite en Turquie ». « Dites le à M. Le Foll quand il passe ! », lui lance Nicolas Dupont-Aignan.

De toute façon, se révolte Jean-Philippe Tanguy, 27 ans, et candidat dans la circonscription Nord-Ouest, diplômes de l'Essec et de Sciences-Po en poche : « on bassine les jeunes élites en leur disant que les agriculteurs cela sert à rien ». 

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